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  • Avec Popnoname, la techno se fait un nom

    Plus que le minimalisme, c'est l'aspect mélodique que l'on retient avant tout dans la techno de Cologne. Depuis les origines (1992, 1993), des artistes comme The Bionaut/The Modernist, Gas, Global Electronic Network, Air Liquide ou Antonelli Electr., se sont fait les chantres d'une techno mélancolique, harmonieuse, fluide et pétillante comme de l'eau gazeuse. C'est ainsi que la petite ville de province allemande gagnera la reconnaissance mondiale qu'elle connaît aujourd'hui (dans le domaine de la production locale du moins, car au niveau des manifestations et festivals, la ville est malheureusement encore sous le joug de ses goûts "provinciaux" justement). Ses labels, Kompakt, Italic ou Sonig ont toujours évolué dans un cadre large, ne se contentant pas d'appliquer les recettes minimalistes de Detroit, mais métissant largement leurs productions de trance, d'acid, de breakbeat, de dub, d'ambient ou de pop. Peut-être est-ce aussi parce que, depuis le début, la musique électronique à Cologne, a plus à voir avec l'hédonisme house qu'avec la dureté techno.

    La pop, c'est justement le rayon de Jens-Uwe Beyer, alias Popnoname, tout comme la techno soyeuse et mélancolique qui fait les riches heures de la ville. Le destin, pourtant, ne destinait pas forcément Beyer à atterrir sur les terres de Michael Mayer et consorts, puisque son C.V. le décrit plutôt comme un globe-trotter, "le Jack Kerouac de la techno" même. C'est ainsi qu'on le surnomme dans le milieu des clubs. Sur White Album, le jeune Allemand laisse entendre tout ce que nous aimons dans cette catégorie : mélodies vocales parfaites (l'hymne club "No Doubt" qui évoque aussi bien New Order que Superpitcher, le rêveur "Still" qui flotte très haut au dessus de nos tristes contingences matérielles, l'hédonisme de "Mother Earth"), thèmes complexes dans lesquels la rythmique qui se met doucement en place autour d'un axe central qui évolue sur la longueur (c'est particulièrement flagrant sur un somptueux "Ferry Sponge" de plus de sept minutes), progressions inattendues, nappes, etc. Tout ce qui fait le charme des productions Italic en général (et ceux qui connaissent Rocket in Dub ou Antonelli Electr. savent de quoi je parle. Globalement, White Album est une vraie réussite, et une bonne surprise (une de plus me direz-vous) puisque nous découvrons ensemble ce nouveau talent. Avant Popnoname il y avait l'electropop, avec White Album on peut dire que Popnoname a réussi une symbiose techno pop quasi-parfaite. Rendez-vous sur son profil myspace, vous pourrez écouter le magnifique "No Doubt" et d'autres tracks.

    Popnoname - White Album (Italic/Nocturne)