Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Musique 4 the masses

  • Nouvelles chroniques jazz

    Eyal Maoz : Edom (Tzadik)
    Paru dans la série Radical Jewish Culture de Tzadik, ce disque est le premier du jeune guitariste israélien Eyal Maoz. On pense parfois à Jon Madof (à qui il emprunte le bassiste Shanir Ezra Blumenkranz) pour ce jazz-rock juif très électrique, mais dans un esprit plus groove, notamment dû à la présence de John Medeski à l'orgue électrique. Le pilier de MMW apporte, à travers des nappes d'orgue tout aussi présentes que le leader, une dimension clairement new-yorkaise, nourrie de hip hop, de funk et de jazz punk. Ce groupe est complété par Ben Perowsky (encore lui) à la batterie. Au final, on a là l'une des plus réjouissantes productions récentes de la série RJC.

     

    Max Nagl Ensemble : Quartier du Faisan (Hat Hut)
    Revoilà la saxophoniste autrichien dans un projet qui pourrait faire office de suite à son excellent Ramasuri. Si les neuf musiciens qui l'accompagnent ne sont plus les mêmes, l'esprit reste assez proche. A savoir une sorte de rencontre d'Anthony Braxton et de Broadway, sur fond de danses de salon de la Mitteleuropa. A partir d'un matériau très composite, Max Nagl (qui laisse ses collègues prendre la plupart des solos) organise une fête digne des apocalypses joyeuses de la Belle Epoque, mais qui aurait intégré un siècle d'histoire du jazz. On danse au son de ce big band alpin très cuivré, même dans les passages les plus véhéments. Un esprit proche du Albert Ayler ressuscitant les marching bands néo-orléanais (même si la lettre en est assez éloignée).

  • Chroniques d'albums jazz

    Gabor Gado : Psyché (BMC Records)
    Un disque tout en douceur et chuchotements. Cordes pincées avec subtilité et onirisme, cuivres bruissant tel un vent léger, percussions plus suggérées que frappées, Gabor Gado poursuit sa route accompagné des membres de son quartet (Matthieu Donarier au sax, Sébastien Boisseau à la contrebasse et Joe Quitzke à la batterie) et de quelques uns de ses compatriotes hongrois (selon les plages aux tablas, trombones, clarinette, violon et violoncelle). Le guitariste budapesto-parisien donne une dimension supplémentaire à sa musique, plus orchestrale, permettant de varier les climats autour de son discours modal, pour un disque d'une grande finesse.

    Jenny Scheinman : 12 Songs (Cryptogramophone)
    Après deux très beaux disques parus chez Tzadik (le premier, The Rabbi's Lover, sur un répertoire klezmer, et le second, Shalagaster, plus jazz avec notamment Myra Melford au piano), la violoniste américaine propose un disque qui pourrait à nouveau coller avec l'esthétique du label de John Zorn. Pas dans son versant free/bruitiste, mais dans son alliage des timbres du cornet, de la clarinette (Doug Wieselman), du violon, de l'accordéon et de la guitare de Bill Frisell. C'est pourtant sur un label californien que ce disque parait. A travers douze histoires instrumentales, entre folklores populaires et écriture jazz, Jenny Scheinman propose un agréable voyage musical, tour à tour festif et onirique.

    Misha Mengelberg : Senne Sing Song (Tzadik)
    Figure majeure du free européen, et plus particulièrement de la scène hollandaise aux côtés de Han Bennink ou Willem Breuker, Misha Mengelberg s'offre une escapade new-yorkaise en trio avec deux piliers de la Downtown Scene : Greg Cohen à la contrebasse et Ben Perowsky à la batterie. On est en fait assez loin des expériences libertaires des 70s, et plus proche d'un jazz extrêmement ludique, terriblement swinguant, qui propose neuf compositions tout simplement joyeuses. Comme si ces grands musiciens habitués à flirter avec les limites s'autorisaient une récréation.

  • Comment Aménager son propre studio de musique ?

    Comment remédier à la pollution sonore quand on est musicien et qu'on a son propre studio de musque ? Sols, plafonds, cloisons, voici des conseils pour optimiser l’isolation phonique de votre logement-studio de musique !

    Voici quelques astuces d'Alain SISTACH, artisan rénovation à Elne (66, région de Perpignan)  pour lutter efficacement contre la pollution sonore.

    Bien isoler ses fenêtres !

    Beaucoup de maisons à Vendargues et sa région sont encore dotées de fenêtres en bois avec un simple vitrage et malheureusement l’isolation phonique n’est pas vraiment au rendez-vous. Nous vous conseillons d’opter pour des fenêtres en PVC avec un double ou triple vitrage. Dans un premier temps, vous devez demander l’autorisation auprès de votre mairie pour installer des fenêtres en PVC.  La certification Cekal, prouve la performance acoustique des vitrages.

    Attention, les bruits passent aussi par les aérations et il est déconseillé de les obstruer. Des aérations spécifiques ont donc été conçues pour laisser passer l’air tout en limitant l’intrusion du bruit.

    L’isolation des cloisons

    L’isolation n’est pas toujours parfaite une pièce à l’autre, en partie à cause des cloisons. Afin de limiter la diffusion des bruits, vous pouvez augmenter l’épaisseur de vos cloisons. Attention, l’isolation entre deux pièces de votre appartement et entre deux appartements est différente.

    Pour les murs de séparation (entre deux appartements), optez pour une isolation phonique et thermique. La cloison est structurée avec une armature en métal et recouverte de plâtre phonique permettant de diminuer le bruit de 3 à 4dB. Faites appel à un Plaquiste spécialisé qui vous trouvera la solution d'isolation la plus confortable et moins onéreuse.

     

    Traiter l'acoustique du studio

    Utilisez des panneaux acoustiques pour absorber les réflexions sonores et réduire la réverbération. Installez des diffuseurs pour disperser les ondes sonores et améliorer la qualité acoustique. Placez des pièges à basses fréquences dans les coins pour contrôler les basses fréquences.

    Pour l’isolation phonique à l’intérieur de votre maison, plusieurs solutions existent : matériaux composites, plaques à base de bitume, laine de verre acoustique… toutes ces solutions atténuent le bruit de 13 à 20dB.

    *A noter, le recours de la bonne vieille recette d'isolation que connait tout musicien de studio : le recours aux boites d'oeufs sur les murs !

     

    Les équipements du studio

    Investissez dans du matériel de qualité (microphones, enceintes, interface audio, casque). Choisissez un DAW (Digital Audio Workstation) adapté à vos besoins. Positionnez vos enceintes à hauteur d’oreilles, formant un triangle équilatéral avec votre position d’écoute. Vous pourrez ensuite tester l'audio en créent des podcasts en ligne sur Spotify ou Apple music

    Si possible, utilisez la lumière naturelle pour un environnement de travail agréable.  Pour finir, assurez-vous que la pièce est bien ventilée et maintenez une température agréable, pensez climatisation réversible été/hiver.

    Une fois aménagé, passez du temps à tester votre espace. Faites des ajustements selon vos ressentis, que ce soit en termes d'acoustique ou de confort.

    En suivant ces étapes, vous serez en mesure de créer un studio de musique fonctionnel et inspirant qui répond à vos besoins créatifs

  • Chroniques albums jazz

     

    Comme annoncé dans ma note sur le récent disque de Guillermo Klein, voici un petit aperçu de quelques unes des productions les plus intéressantes à mon goût du label espagnol Fresh Sound New Talent qui documente de manière assez fournie la nouvelle scène jazz new-yorkaise. Il n'y a en soi pas d'unité stylistique entre ces différents disques. Leur seul point commun est de s'inscrire dans une démarche mainstream, partant de l'héritage du jazz moderne des années 50-60 (Miles, Monk, Mingus, Coltrane, Shorter...) en le confrontant à leurs univers propres (folklores, pop-rock, soul, etc.) et en cherchant avant tout une écriture purement jazz. De plus, la plupart des musiciens ont une trentaine d'années et jouent souvent dans différents projets, ce qui permet de tisser une sorte de toile générationnelle qui fait émerger une nouvelle identité sonore pour la Grosse Pomme. Enfin, en France, le label est distribué par Abeille Musique.

    album de Joe Martin : Passage, 2002


    Dans un genre proche de celui de Matt Penman, on doit également ce disque à un contrebassiste. Le quartet qui officie ici est complété par Mark Turner au sax ténor, sorte de grand frère de cette génération, ainsi que Kevin Hays au piano, qu'on a pu entendre auprès de Chris Potter récemment, et Jorge Rossy à la batterie. La musique oscille entre ballades et morceaux au rythme plus enlevé qui servent de bande son à la vie urbaine du New York contemporain.

  • Avis sur les de The New Talent Jazz Orchestra et Ron Horton

    The New Talent Jazz Orchestra : The Sound of New York Jazz Underground, 2004


    Un titre assez ronflant pour ce double album qui cherche avant tout à dresser un premier bilan. Ce disque porte en effet le n°200 de FSNT. Pour l'occasion, de nombreux musiciens qui enregistrent régulièrement pour lui se sont réunis l'année dernière pour enregistrer 16 morceaux en grande formation : 8 originaux et 8 reprises (Coltrane, Shorter, mais aussi... Aphex Twin comme en témoigne la radioblog). Quelques très bons moments sur ce disque qui peut être une introduction intéressante à cette nouvelle scène jazz new-yorkaise, même si personnellement je lui préfère certains des disques présentés ci-dessus.

    Ron Horton : Subtextures, 2003


    Un autre trompettiste à découvrir absolument. Il est de la trempe d'un Dave Douglas. Entendu tout d'abord auprès d'Andrew Hill dans ses disques pour Palmetto (en sextet et en big band), le voici à la tête d'un quartet aventureux avec Frank Kimbrough au piano, Ben Allison à la contrebasse et Matt Wilson à la batterie. Le disque s'ouvre d'ailleurs sur une composition d'Andrew Hill, peut-être le pianiste post-monkien le plus essentiel, avant de poursuivre par des morceaux signés Horton, ainsi qu'une relecture d'un morceau d'Olivier Messiaen et d'une étude de Chopin. Un disque à la fois dynamique et hors des sentiers battus.

     

     

  • Chronique de 2 albums de Marcus Strickland et Robert Glasper

    Marcus Strickland : Brotherhood, 2003


    Un jeune saxophoniste plein de soul et de funk, ici en quartet, pour un disque à la tonalité très urbaine. Il prolonge en quelques sortes l'esthétique hard bop développée sur le label Blue Note dans les années 60. Sur ce disque brille également le pianiste Robert Glasper au swing très contagieux, toujours plein d'un groove aussi brillant que prenant. Le groupe est complété par le contrebassiste Brandon Owens et par le frère du leader, E.J. Strickland, à la batterie.

    Robert Glasper : Mood, 2003


    Le pianiste de Marcus Strickland à la tête de son propre trio. J'ai acheté ce disque sur un coup de coeur après avoir entendu sa reprise pleine de feeling du Maiden Voyage de Herbie Hancock sur TSF, avec le chanteur de nu-soul Bilal qui murmure la mélodie plus qu'il ne la chante. Le reste du disque est aussi excellent, ce qui en fait l'un des tous meilleurs parus sur FSNT à mon sens. Glasper est par ailleurs la toute dernière recrue de Blue Note. On attend maintenant avec impatience ses débuts pour le label mythique.

  • Metallica : “Death Magnetic”, l’album de la rédemption

    Metallica : « Death Magnetic »

     

    Metal


    Enfin ! Longtemps égaré dans d’improbables recherches stylistiques, le groupe de San Francisco a retrouvé son identité et, partant, la recette d’un véritable album de Metallica : de longues chansons épiques gorgées de guitares, riffs implacables et soli tranchants, des paroles sur l’aliénation, les ténèbres, la mort et la rédemption perso, et nulle bluette bidon.

    Après le relatif plantage du confus « St Anger » saturé de batterie, en 2003, les Metallica ont donné congé à leur vieux producteur Bob Rock et se sont tournés vers le Midas de la production metalisée, Rick Rubin, afin qu’il les aide à reprendre le droit chemin. Rubin a encouragé ses clients à retourner à la férocité complexe de « And Justice For All » sur de nouvelles chansons dotées du même impact commercial instantané que celles du « Black Album ». A l’arrivée, la réussite est totale. Le chanteur James Hetfield et le lead guitariste Kirk Hammett en particulier s’avèrent particulièrement motivés et convaincants. Autrement dit, Metallica a progressé en retournant à ses racines, qu’il a transcendées par son savoir-faire et son expérience. Des sommets ? Trop nombreux pour les citer. « Death Magnetic » n’a pas (encore ?) son pareil cette année: un CD tous-terrains, conçu pour plaire aux fans comme aux curieux, qui le deviendront vite.  

    Artiste : Metallica

    Album : « Death Magnetic »

    Label : Mercury ( Dist.Universal)

    Bon je serais plus tranché : pour moi le dernier album de metallica était le Black Album, après c’est le déclin. Ce nouvel album revient un peu des enfers. Musicalement, on retrouve les origines certes mais sans inspiration. Je ne supporte pas le chant, on dirait que Hetfield a perdu toute sa puissance, son énergie, sa rage. Il essaie de chanter au lieu de crier ! Bref, c’est sur la bonne voix mais je l’écouterais pas en boucle comme …And Justice for all ou d’autres.

  • Avis sur Crystal Castles : « Crystal Castles »

    L'electro trash dans une version parmi les plus extrêmes du moment. Sachant que la surenchère est toujours possible, mais qu'après Crystal Castles, ce sera durde faire plus. Très dur. Dur comme cette musique brutale, physique, éprouvante parfois, que fabrique ce duo originaire de Toronto. Alice Glass et Ethan Kath arrivent au monde en convoquant un maelström d'influences héritées de leur passé noisy(elle) et metal(lui). Pourtant, le disque laisse passer la lumière.

    DECOUVREZ CRYSTAL CASTLES AVEC « ALICE PRACTICE » ET « XXZXCZX ME »

    EXTRAITS DE LEUR DERNIER ALBUM « CRYSTAL CASTLES »

    LES VIDEOS SONT EN BAS DE PAGE !

     

    Pour une arrivée en fanfare, c'est plutôt réussi, ma foi. Les deux jeunes canadiens ont pour tout sauf-conduit une batterie de remixes de Bloc Party, une solide complicité avec The Klaxons et surtout un gros buzz sur myspace. C'est tout. Et puis voilà cet album, qui les impose dans l'univers bien encombré de l'electro comme des trublions de bon aloi. Les chansons liées les unes aux autres par des boucles soûlantes- au bon sens du mot- coulent, s'enchevêtrent, se télescopent vigoureusement sur des tempos qui jouent avec nos nerfs. Comme la voix de Alice, une voix qui lorsqu'elle nous alerte (« Alice Practice », « Xxzxcuzx Me ») semble en même temps hurler « A l'aide! ». Là, la jeune femme lâche ses tripes sur de délirants tapis synthétiques comme la bande son d'un vieux jeu vidéo détraqué.Et même quand la furie retombe, on reste submergé de ces sonorités traquées sur des consoles Nintendo. Des titres comme « Good Time », « Magic Spells » ou l'entêtant « Untrust Us » au début du CD ouvrent des horizons moins blêmes. Comme si les deux jeunes loups se déguisaient alors en mères grands, pour mieux nous atteindre. Et de douces dissonances (« Crimewave ») en quasi tube disco (« Courtship Dating ») les Crystal Castles tissent ainsi une toile prédatrice, dans laquelle on se surprend à sombrer. Avec délices.