Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Chroniques d'albums jazz

    Gabor Gado : Psyché (BMC Records)
    Un disque tout en douceur et chuchotements. Cordes pincées avec subtilité et onirisme, cuivres bruissant tel un vent léger, percussions plus suggérées que frappées, Gabor Gado poursuit sa route accompagné des membres de son quartet (Matthieu Donarier au sax, Sébastien Boisseau à la contrebasse et Joe Quitzke à la batterie) et de quelques uns de ses compatriotes hongrois (selon les plages aux tablas, trombones, clarinette, violon et violoncelle). Le guitariste budapesto-parisien donne une dimension supplémentaire à sa musique, plus orchestrale, permettant de varier les climats autour de son discours modal, pour un disque d'une grande finesse.

    Jenny Scheinman : 12 Songs (Cryptogramophone)
    Après deux très beaux disques parus chez Tzadik (le premier, The Rabbi's Lover, sur un répertoire klezmer, et le second, Shalagaster, plus jazz avec notamment Myra Melford au piano), la violoniste américaine propose un disque qui pourrait à nouveau coller avec l'esthétique du label de John Zorn. Pas dans son versant free/bruitiste, mais dans son alliage des timbres du cornet, de la clarinette (Doug Wieselman), du violon, de l'accordéon et de la guitare de Bill Frisell. C'est pourtant sur un label californien que ce disque parait. A travers douze histoires instrumentales, entre folklores populaires et écriture jazz, Jenny Scheinman propose un agréable voyage musical, tour à tour festif et onirique.

    Misha Mengelberg : Senne Sing Song (Tzadik)
    Figure majeure du free européen, et plus particulièrement de la scène hollandaise aux côtés de Han Bennink ou Willem Breuker, Misha Mengelberg s'offre une escapade new-yorkaise en trio avec deux piliers de la Downtown Scene : Greg Cohen à la contrebasse et Ben Perowsky à la batterie. On est en fait assez loin des expériences libertaires des 70s, et plus proche d'un jazz extrêmement ludique, terriblement swinguant, qui propose neuf compositions tout simplement joyeuses. Comme si ces grands musiciens habitués à flirter avec les limites s'autorisaient une récréation.