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deux ans après la sortie de l'excellentEgo War, le jeune duo Audio Bullysest en pleine effervescence ! Ce 1er album fort de quelques singles comme We Don't Care ou The Things était un mélange original et typiquement londonien de house, de garage et de hip-hop permettant au duo d'exploser au-delà de la scène underground. Cette fois, Tom Dinsdale et Simmon Frank se sont cloîtrés en studio pour enregistrer et affiner les compositions de leur nouvel album Generation, ne sortant que pour donner de rares concerts incendiaires.
lancé par l'irrésistible Shot you down (basé sur un sample de Bang-bang par Nancy Sinatra), cet album plein de promesses confirme le talent indéniable de ce duo pour trouver le refrain infaillible, la rythmique efficace, le gimmick obsédant, le tout sur des textes très personnels, témoignage de leur vie urbaine. En allant plus loin que sur son 1er opus, Audio Bullys perfectionne encore son style et apporte plus de nuance, de finesse avec notamment les très émouvants I’m in love et This Road réalisé avec Suggs du groupe Madness.
Le groupe, forme en 1993 a Manchester, comprenait a l'origine quatre copains d'ecole : Liam Gallagher (chant), Paul "Bonehead" Arthurs (guitare), Paul McGuigan (basse) et Tony McCaroll (batterie). Le frere de Liam, Noel, qui travaillait alors avec le groupe Inspiral Carpets, en tant que roadie-technicien, accepte de rejoindre la formation a condition d'en prendre le controle absolu… Le groupe s'incline, se rebaptise Oasis et commence a repeter intensivement (les chansons de Noel, bien sur). Apres avoir realise une demo, les cinq lascars coincent Alan McGee, le patron de Creation Records, et l'obligent a ecouter cette derniere. Impressionne, il signe Oasis, qui publie son premier single, « Supersonic » au printemps 1994.
Les critiques sont bonnes et un mois plus tard, Oasis publie « Definitely Maybe » qui entre directement numero un des charts en Grande-Bretagne.
Une vraie ‘Oasismania' se declenche alors en Angleterre. Parallelement a ce succes, les freres Gallagher se taillent une belle reputation de ‘bad boys', se battant perpetuellement entre eux et insultant les journalistes.
Apres un depart-retour eclair de Noel, le groupe se concentre au debut 1995 sur la conquete de l'Amerique, y effectuant une tournee a guichets fermes.
A leur retour, apres l'enregistrement du nouveau single, « Some Might Say » (numero un d'entree en mai 1995), Tony McCaroll s'en va, remplace par Alan White.
C'est l'epoque de la soi-disant ‘Brit Pop' et de la guerre debile avec Blur, qu'Oasis gagne a plate couture avec son second album, “(What's the Story) Morning Glory ?”, qui sort en octobre 1995 (numero un en Angleterre), propulse par le single “Wonderwall”. Oasis fait egalement un carton aux Etats-Unis (l'album y sera certifie cinq fois platine !). A l'ete 1996, les deux concerts a Knebworth battent tous les records d'affluence.
Le troisieme album sera beaucoup plus difficile a enregistrer que les precedents (notamment en raison de bagarres internes incessantes…). « Be Here Now » sort finalement en aout 1997. Le succes est une nouvelle fois colossal, mais les critiques commencent a fuser : Oasis ne fait plus de hits, les morceaux sont trop longs, trop lents, etc. La crise guette. En 1998, le groupe publie une compilation de faces B, « The Masterplan », ce qui ne fait que renforcer les rumeurs (ils se separent, ils sont drogues, ils sont faches, etc.).
A l'ete 1999, pendant que le groupe enregistre son quatrieme album, « Standing On The Shoulder Of Giants », Bonehead quitte le groupe, bientot suivi par Paul McGuigan. Ils sont remplaces par Andy Bell (ex-guitariste de Ride) et Gem Archer (ex-Heavy Stereo). L'annee 2000 est une sorte de catastrophe perpetuelle, Noel quittant le groupe aux Etats-Unis, remplace pour finir la tournee americaine. Il revient pour les concerts de Wembley, qui donnent lieu au premier live d'Oasis, « Familiar To Millions », publie en novembre 2000.
Du coup, on ne sait plus trop si le groupe existe reellement, les seuls membres originaux etant les deux freres, dont l'un (Noel) semble plus interesse par une carriere solo que par la survie d'un groupe qui n'en est plus un depuis longtemps.
au début des Années 90, Jeff Mills, Mad Mike et Robert Hood fondent Underground Resistance : UR. Unissant leur passion pour la musique électronique (Kraftwerk, Gary Numan...) et pour la musique black (Georges Clinton, Herbie Hancock...), ils inventent ensemble les bases du fameux son de Detroit : man-machine. Mais rapidement, Jeff Mills et Robert Hood s'engagent dans des carrières solos. Seul aux commandes de UR, Mad Mike ajoute à sa musique minimaliste et puissante un discours engagé inspiré du hip-hop radical de groupes comme Public Enemy.
Galaxy 2 Galaxy est tout d'abord le nom d'un disque de Mad Mike sorti en 1994, puis il devient le nom de la formation live des artistes UR (vous suivez toujours ?). Cette double compilation regroupe tous les grands classiques de UR devenus introuvables aujourd'hui, ainsi que ses productions les plus récentes. Sorte d'anthologie du son techno-soul de D3 et de son militantisme, l'auditeur retrouve donc les hymnes tels que Sometimes I feel like, Amazon ou Jupiter Jazz. Entre accents jazz et techno, la pierre angulaire de la techno des Années 90...
Jay Mascis, le leader du groupe Dinosaur Jr, qui hésite souvent entre chansons acoustiques et longs solos de guitares saturés, a avec Witch - où il joue de la batterie - choisi son camp : le heavy rock quasiment à l’ancienne.
Jay Mascis, notre apôtre préféré du mauvais goût, a trouvé ici les partenaires idéaux pour ranimer la flamme du rock white trash. Celui auquel Alice Cooper, Black Sabbath, Blue Öyster Cult et Dinosaur Jr. ont donné ses lettres de noblesse. Le heavy metal est tellement plus digeste, quand il est teinté de second degré et d’humour…
Pendant quarante minutes paralysantes, sur le tempo d’un Biohazard poids plume - ou d’un F-14 rentrant à la base sur un seul réacteur -, Witch parcourt les vestiges irradiés de l’imaginaire américain. Ce qu’il en reste. Après George W. Bush, après le 11 septembre… Une zone délicieusement malsaine.
Jay Mascis manie ses baguettes comme une sorcière de Salem, cinq minutes avant de monter sur le bûcher. Il me rappelle de plus en plus le Joe Kramer de l’âge d’or d’Aerosmith, pas moins. Pendant ce temps, Kyle Thomas explore le moindre recoin de son manche, à la recherche des notes les plus absurdes, ce qui rend ses soli totalement imprévisibles et beaux.
« Paralyzed », contrairement à leur premier effort, n’est pas qu’une suite de bons riffs auprès desquels il ferait bon jammer. Le souci avoué de Witch était de composer un album de chansons, servi par une production soignée. Objectif atteint : les tirs des canonniers Mascis et Thomas n’ont jamais été aussi ajustés.
Avec « Paralysed », les zombies de Romero ont enfin trouvé une bande-son décente pour accompagner leurs bacchanales de chair fraîche. Autant dire que, désormais, les barbecues du vendredi soir n’auront plus tout à fait le même goût.
Génial le dernier Brad Mehldau ? J'ai toujours eu un souci avec la musique du pianiste. Trop gentillet ? Mais voilà tout arrive et House on hill, qui constituerait le huitième volume de la saga Art of the trio, est le premier que je me décide à acquérir. Pas question de décrier bêtement cet artiste reconnu. C'est vrai que les premières notes de contrebasse d'Art of the trio vol. 3, le meilleur de la série si l'on en croit certains, avaient fait plus qu'attirer mon attention.
C'est sur ce souvenir que je me suis laissé attendrir par les intrigues développées à la main droite sur August Ending. Celui-ci constitue en fait le thème général de l'album, ensemble de variations sur ce même titre (voir le site piano bleu à ce sujet). Ce qui me saisit le plus dans cet album, c'est la manière dont co-existent la main gauche et la main droite, avec une indépendance poussée jusqu'à un certain paroxysme. Il ne s'agit pas simplement d'imprimer une rythmique à gauche et une mélodie à droite mais réellement de deux histoires différentes qui se croisent, s'éloignent et se rejoignent au gré des titres.
C'est très agréable de se plinger dans cette dichotomie, encore plus marquée si vous pouvez écouter au casque et bénéficier ainsi à plein de l'effet stéréo. Pourtant, il reste au global un goût d'inachevé à la fin de l'écoute d'House on Hill. Peux-être mon oreille n'est-elle pas assez aiguisé mais j'y trouve un côté très répétitif et finalement assez plat. Le son du trio ne se renouvelle pas, une impression renforcée par des solos pratiquement exclusivement de piano. Les rythmes se ressemblent et les arrangements également dans ce système de variations autour d'un thème dont je ne parviens pas à voir l'aboutissement.
Il reste quelques titres très riches comme Boomer et son rythme perturbant et lancinant, le classique mais efficace Fear and trembling et le joyeux (ouf, il y a en un qui redonne le sourire) Happy tune.
Alors génial le dernier Brad Mehldau ? Pas pour moi mais certainement flatteur, agréable dès les premières notes. Dommage qu'il lasse dans sa consommation intégrale.
Thom Yorke (chant, guitare), Ed O'Brien (guitare, chant), Johnny Greenwood (guitare), Colin Greenwood (basse) et Phil Selway (batterie), tous etudiants a l'universite d'Oxford, forment On A Friday en 1988, qui devient Radiohead. Le groupe sort un premier EP, "Drill", en 1992, juste avant de signer avec EMI et de publier le single "Creep", qui obtient un petit succes. Leur premier album, "Pablo Honey" parait au printemps 1993, sans obtenir de tres bonnes chroniques en Angleterre… Mais c'est des USA que va venir le succes : propulse dans les charts par les radios ‘alternatives' (on est en pleine periode Nirvana) et MTV, "Creep" devient un hit et entraine l'album dans son sillage. Ressorti en Angleterre a la fin de l'annee, il se classe alors dans le Top 10…
C'est la que les ennuis auraient pu commencer : personne ne parie alors un kopeck sur Radiohead, ne voyant dans le groupe qu'un ‘one hit wonder' de plus… Mais les cinq musiciens en ont dans le ventre : ils s'enferment en studio avec John Leckie (producteur des Stone Roses) pour concocter leur deuxieme album, l'imparable "The Bends", qui sort en 1995. Les critiques sont excellentes, mais en plein ete ‘brit pop', l'album ne se vend pas. Opiniatre, le groupe tourne enormement, notamment en premiere partie de la tournee "Monster" de REM. Et, bizarrement, alors que la vague Oasis-Blur retombe, "The Bends" devient un des albums de l'annee 1995 et entre meme dans les charts anglais… debut 1996 !
En attendant la suite, le groupe publie le mini album "My Iron Lung" : huit titres, dont sept inedits, issus des sessions de "The Bends".
Radiohead continue de donner des concerts puis prepare son troisieme album, "OK Computer", qui sort a l'ete 1997. Considere par beaucoup comme un chef-d'oeuvre, torture, redonnant ses lettres de noblesse a un certain ‘rock progressif', cet album va definitivement consacrer Radiohead : cette fois-ci, on ne pourra plus s'en debarrasser, c'est "le groupe". Adore par des fans de plus en plus nombreux (surtout Thom Yorke, qui fait celui qui n'aime pas ca), Radiohead, sans vendre autant de disques que Britney Spears, represente alors le summum de la bonne conscience artistique du rock. Ce qui va se confirmer avec la sortie en octobre 2000 de "Kid A", qu'on nous vend comme ‘l'album le plus attendu depuis "Sergent Pepper"'. Cette fois-ci, les artistes tentent un grand coup : ils tournent le dos a toute facilite et publient un album presque experimental ou les melodies et les guitares sont rares, domine par l'electronique et les ambiances bizarres. Pari gagne : "Kid A" rentre directement numero un dans les charts de nombreux pays (France et USA compris). Les sceptiques se font rares, accuses de ne rien comprendre a l'art, etc. On se dit que ce groupe est tres fort et on s'attend alors a tout. Un nouvel album avec rien que du silence ? Un opera de dix heures compose par le batteur ? Que nenni : Radiohead prepare pour tres bientot un album de… chansons ! Tres fort, decidement.
Un autre trompettiste à découvrir absolument. Il est de la trempe d'un Dave Douglas. Entendu tout d'abord auprès d'Andrew Hill dans ses disques pour Palmetto (en sextet et en big band), le voici à la tête d'un quartet aventureux avec Frank Kimbrough au piano, Ben Allison à la contrebasse et Matt Wilson à la batterie.
Le disque s'ouvre d'ailleurs sur une composition d'Andrew Hill, peut-être le pianiste post-monkien le plus essentiel, avant de poursuivre par des morceaux signés Horton, ainsi qu'une relecture d'un morceau d'Olivier Messiaen et d'une étude de Chopin.
Un disque à la fois dynamique et hors des sentiers battus.
La sélection Black in US, dans laquelle je voyais plus un prétexte, réussit finalement assez bien à nous faire entendre s'affirmer les voix noires de de l'Amérique. Cette idée de parcours thématique offre de bonnes opportunités de découvertes en s'affranchissant des étiquettes : jazz, soul, rap, funk... Et donc pour moi l'occasion d'écouter de nouvelles oeuvres assez différentes d'Aretha Franklin, Max Roach, Arrested development, The roots et Common.
Soul - Aretha Franklin, Young gifted and black. De la bonne soul gospelisante par une des maîtresses du genre. Pas aussi culte qu'Aretha now mais l'idée s'affirme déjà dans le titre : être jeune, douée et noire. A écouter : Oh me oh my (I'm a fool for you baby).
Jazz - Max Roach, Freedom now suite. Imaginez un quartet jouant au milieu des champs de coton et des chants des esclaves, incarnés par la voix, et quelle voix, d'Abbey Lincoln. Les émotions se bousculent et transpirent à chaque note, entre colère et besoin d'émancipation. A écouter : All Africa.
WorldRap - Arrested development, 3 years 5 months and 2 days in the life of. Hé, on peut rapper sur des airs pleins de fraicheur sans insulter les flics et les femmes. Comme quoi, l'ambiance positive, en rap aussi, ça le fait. A écouter : Fishin' 4 religion et Washed away
Rap'n'b soul - Common, Be. Be commence très inspiré en réconciliant jazz, soul et rap. Deux minutes trop courtes de copier-coller turbulents qui s'égareront dans des âbimes soul soupe sur une bonne partie des titres. A écouter façon best off: The corner et Testify
Rap - The roots, things fall apart. Du rap, et pour le peu que j'en perçoive plutôt bien inspiré et péchu. Entre revendications, codes identitaires semi-macho et ouverture (Ain't Saying Nothin' New). Ca n'empêche pas un côté répétitif qui donne un sacré mal de crane. Vite une aspirine. A écouter en 500mg : Step into the relm