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Musique 4 the masses - Page 4

  • Album de Witch : Paralyzed

    Jay Mascis, le leader du groupe Dinosaur Jr, qui hésite souvent entre chansons acoustiques et longs solos de guitares saturés, a avec Witch - où il joue de la batterie - choisi son camp : le heavy rock quasiment à l’ancienne.

    Jay Mascis, notre apôtre préféré du mauvais goût, a trouvé ici les partenaires idéaux pour ranimer la flamme du rock white trash. Celui auquel Alice Cooper, Black Sabbath, Blue Öyster Cult et Dinosaur Jr. ont donné ses lettres de noblesse. Le heavy metal est tellement plus digeste, quand il est teinté de second degré et d’humour…

    Pendant quarante minutes paralysantes, sur le tempo d’un Biohazard poids plume - ou d’un F-14 rentrant à la base sur un seul réacteur -, Witch parcourt les vestiges irradiés de l’imaginaire américain. Ce qu’il en reste. Après George W. Bush, après le 11 septembre… Une zone délicieusement malsaine.

    Jay Mascis manie ses baguettes comme une sorcière de Salem, cinq minutes avant de monter sur le bûcher. Il me rappelle de plus en plus le Joe Kramer de l’âge d’or d’Aerosmith, pas moins. Pendant ce temps, Kyle Thomas explore le moindre recoin de son manche, à la recherche des notes les plus absurdes, ce qui rend ses soli totalement imprévisibles et beaux. 

    « Paralyzed », contrairement à leur premier effort, n’est pas qu’une suite de bons riffs auprès desquels il ferait bon jammer. Le souci avoué de Witch était de composer un album de chansons, servi par une production soignée. Objectif atteint : les tirs des canonniers Mascis et Thomas n’ont jamais été aussi ajustés.

    Avec « Paralysed », les zombies de Romero ont enfin trouvé une bande-son décente pour accompagner leurs bacchanales de chair fraîche. Autant dire que, désormais, les barbecues du vendredi soir n’auront plus tout à fait le même goût.

     

  • Brad Mehldau, House on Hill

    Génial le dernier Brad Mehldau ? J'ai toujours eu un souci avec la musique du pianiste. Trop gentillet ? Mais voilà tout arrive et House on hill, qui constituerait le huitième volume de la saga Art of the trio, est le premier que je me décide à acquérir. Pas question de décrier bêtement cet artiste reconnu. C'est vrai que les premières notes de contrebasse d'Art of the trio vol. 3, le meilleur de la série si l'on en croit certains, avaient fait plus qu'attirer mon attention.

     

    house.JPGC'est sur ce souvenir que je me suis laissé attendrir par les intrigues développées à la main droite sur August Ending. Celui-ci constitue en fait le thème général de l'album, ensemble de variations sur ce même titre (voir le site piano bleu à ce sujet). Ce qui me saisit le plus dans cet album, c'est la manière dont co-existent la main gauche et la main droite, avec une indépendance poussée jusqu'à un certain paroxysme. Il ne s'agit pas simplement d'imprimer une rythmique à gauche et une mélodie à droite mais réellement de deux histoires différentes qui se croisent, s'éloignent et se rejoignent au gré des titres.

    C'est très agréable de se plinger dans cette dichotomie, encore plus marquée si vous pouvez écouter au casque et bénéficier ainsi à plein de l'effet stéréo. Pourtant, il reste au global un goût d'inachevé à la fin de l'écoute d'House on Hill. Peux-être mon oreille n'est-elle pas assez aiguisé mais j'y trouve un côté très répétitif et finalement assez plat. Le son du trio ne se renouvelle pas, une impression renforcée par des solos pratiquement exclusivement de piano. Les rythmes se ressemblent et les arrangements également dans ce système de variations autour d'un thème dont je ne parviens pas à voir l'aboutissement.

    Il reste quelques titres très riches comme Boomer et son rythme perturbant et lancinant, le classique mais efficace Fear and trembling et le joyeux (ouf, il y a en un qui redonne le sourire) Happy tune.

     

    Alors génial le dernier Brad Mehldau ? Pas pour moi mais certainement flatteur, agréable dès les premières notes. Dommage qu'il lasse dans sa consommation intégrale.

     

  • Biographie de RADIOHEAD

    Thom Yorke (chant, guitare), Ed O'Brien (guitare, chant), Johnny Greenwood (guitare), Colin Greenwood (basse) et Phil Selway (batterie), tous etudiants a l'universite d'Oxford, forment On A Friday en 1988, qui devient Radiohead. Le groupe sort un premier EP, "Drill", en 1992, juste avant de signer avec EMI et de publier le single "Creep", qui obtient un petit succes. Leur premier album, "Pablo Honey" parait au printemps 1993, sans obtenir de tres bonnes chroniques en Angleterre… Mais c'est des USA que va venir le succes : propulse dans les charts par les radios ‘alternatives' (on est en pleine periode Nirvana) et MTV, "Creep" devient un hit et entraine l'album dans son sillage. Ressorti en Angleterre a la fin de l'annee, il se classe alors dans le Top 10…

    C'est la que les ennuis auraient pu commencer : personne ne parie alors un kopeck sur Radiohead, ne voyant dans le groupe qu'un ‘one hit wonder' de plus… Mais les cinq musiciens en ont dans le ventre : ils s'enferment en studio avec John Leckie (producteur des Stone Roses) pour concocter leur deuxieme album, l'imparable "The Bends", qui sort en 1995. Les critiques sont excellentes, mais en plein ete ‘brit pop', l'album ne se vend pas. Opiniatre, le groupe tourne enormement, notamment en premiere partie de la tournee "Monster" de REM. Et, bizarrement, alors que la vague Oasis-Blur retombe, "The Bends" devient un des albums de l'annee 1995 et entre meme dans les charts anglais… debut 1996 !

    En attendant la suite, le groupe publie le mini album "My Iron Lung" : huit titres, dont sept inedits, issus des sessions de "The Bends".

    radiohead.JPGRadiohead continue de donner des concerts puis prepare son troisieme album, "OK Computer", qui sort a l'ete 1997. Considere par beaucoup comme un chef-d'oeuvre, torture, redonnant ses lettres de noblesse a un certain ‘rock progressif', cet album va definitivement consacrer Radiohead : cette fois-ci, on ne pourra plus s'en debarrasser, c'est "le groupe". Adore par des fans de plus en plus nombreux (surtout Thom Yorke, qui fait celui qui n'aime pas ca), Radiohead, sans vendre autant de disques que Britney Spears, represente alors le summum de la bonne conscience artistique du rock. Ce qui va se confirmer avec la sortie en octobre 2000 de "Kid A", qu'on nous vend comme ‘l'album le plus attendu depuis "Sergent Pepper"'. Cette fois-ci, les artistes tentent un grand coup : ils tournent le dos a toute facilite et publient un album presque experimental ou les melodies et les guitares sont rares, domine par l'electronique et les ambiances bizarres. Pari gagne : "Kid A" rentre directement numero un dans les charts de nombreux pays (France et USA compris). Les sceptiques se font rares, accuses de ne rien comprendre a l'art, etc. On se dit que ce groupe est tres fort et on s'attend alors a tout. Un nouvel album avec rien que du silence ? Un opera de dix heures compose par le batteur ? Que nenni : Radiohead prepare pour tres bientot un album de… chansons ! Tres fort, decidement.

  • Avis sur l'abum de Ron Horton : Subtextures

    ron.JPGUn autre trompettiste à découvrir absolument. Il est de la trempe d'un Dave Douglas. Entendu tout d'abord auprès d'Andrew Hill dans ses disques pour Palmetto (en sextet et en big band), le voici à la tête d'un quartet aventureux avec Frank Kimbrough au piano, Ben Allison à la contrebasse et Matt Wilson à la batterie.

    Le disque s'ouvre d'ailleurs sur une composition d'Andrew Hill, peut-être le pianiste post-monkien le plus essentiel, avant de poursuivre par des morceaux signés Horton, ainsi qu'une relecture d'un morceau d'Olivier Messiaen et d'une étude de Chopin.

     

    Un disque à la fois dynamique et hors des sentiers battus.

  • Music Black in US

    La sélection Black in US, dans laquelle je voyais plus un prétexte, réussit finalement assez bien à nous faire entendre s'affirmer les voix noires de de l'Amérique. Cette idée de parcours thématique offre de bonnes opportunités de découvertes en s'affranchissant des étiquettes : jazz, soul, rap, funk... Et donc pour moi l'occasion d'écouter de nouvelles oeuvres assez différentes d'Aretha Franklin, Max Roach, Arrested development, The roots et Common.

    Soul - Aretha Franklin, Young gifted and black. De la bonne soul gospelisante par une des maîtresses du genre. Pas aussi culte qu'Aretha now mais l'idée s'affirme déjà dans le titre : être jeune, douée et noire. A écouter : Oh me oh my (I'm a fool for you baby).


    Jazz - Max Roach, Freedom now suite. Imaginez un quartet jouant au milieu des champs de coton et des chants des esclaves, incarnés par la voix, et quelle voix, d'Abbey Lincoln. Les émotions se bousculent et transpirent à chaque note, entre colère et besoin d'émancipation. A écouter : All Africa.


    WorldRap - Arrested development, 3 years 5 months and 2 days in the life of. Hé, on peut rapper sur des airs pleins de fraicheur sans insulter les flics et les femmes. Comme quoi, l'ambiance positive, en rap aussi, ça le fait. A écouter : Fishin' 4 religion et Washed away




    Rap'n'b soul - Common, Be. Be  commence très inspiré en réconciliant jazz, soul et rap. Deux minutes trop courtes de copier-coller turbulents qui s'égareront dans des âbimes soul soupe sur une bonne partie des titres.
    A écouter façon best off:
    The corner et Testify


    Rap - The roots, things fall apart. Du rap, et pour le peu que j'en perçoive plutôt bien inspiré et péchu. Entre revendications, codes identitaires semi-macho et ouverture (Ain't Saying Nothin' New). Ca n'empêche pas un côté répétitif qui donne un sacré mal de crane. Vite une aspirine. A écouter en 500mg : Step into the relm

     

     

  • Podcasts en sociologie

    Je me rappelle avoir fait de vagues études de sociologie à Toulouse Le mirail. Un cours m'intéressait particulièrement sur sociologie des réseaux sociaux. Et aussi les analyses de Bernard Stiegler sur le web et la société numérique en général.

    En furetant sur Internet je suis tombé sur des Podcasts de sociologie très faciles à écouter . Avec du Stiegler justement : La conscience à l’heure des objets temporels

    Et j'ai redécouvert un auteur post-moderne : Zygmunt Bauman

     

    Podcasts à écouter simplement

     

     

     

     

     

     

     

  • Avis sur Marcus Strickland : Brotherhood, 2003

    Un jeune saxophoniste plein de soul et de funk, ici en quartet, pour un disque à la tonalité très urbaine. Il prolonge en quelques sortes l'esthétique hard bop développée sur le label Blue Note dans les années 60. Sur ce disque brille également le pianiste Robert Glasper au swing très contagieux, toujours plein d'un groove aussi brillant que prenant.

    Le groupe est complété par le contrebassiste Brandon Owens et par le frère du leader, E.J. Strickland, à la batterie.

  • Tortoise : A Lazarus Taxon - 2006

    lazarus.JPGLes Chicagoans de Tortoise, qui tiennent le haut de l'affiche post rock depuis près de quinze ans, ont donc décidé après cinq albums studio sous leur nom propre et des collaborations plutôt hétéroclites (The Ex, Bonnie "Prince" Billy) de livrer une sélection de leurs meilleures pièces de collection dans ce coffret d'une rare richesse comprenant trois disques et un DVD qui raviront leurs admirateurs transis.

    Les deux premiers disques regorgent d'inédits divers. On y retrouve notamment quelques morceaux venant tout droit de la période magique des premiers albums Tortoise et Millions Now Living Will Never Die, tel « Gamera » qui résume la musique de Tortoise et pourrait presque à lui seul justifier l’achat de ce coffret !

    Sur le troisième CD, on retrouve un enregistrement rare, Rhythms, Resolutions and Clusters, constitué de remixes des titres de leur premier album.

    Que dire pour conclure ? Si vous aimez Tortoise, A Lazarus Taxon devra être votre prochain acquisition. Si vous ne connaissez pas, l'importance et la qualité du travail regroupées ici ont de quoi séduire, surtout étant donné le rapport qualité-quantité / prix imbattable